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NEWS
woxx  |  24 04 2015  |  Nr 1316
EDITORIAL
NEWS
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Europaschule: Heimspiel in Blau S. 3 Divestment-Kampagne: Nicht wir, nicht jetzt S. 4 Flüchtlingskatastrophe:   Entschlossenes Handeln ist gefragt S. 5 Westsahara: Minurso-Mandat verlängern S. 5
REGARDS
L’Europe face aux drames:   Le bal des hypocrites p. 6 Food for Your Senses: Manque de finesse p. 8 Was will Beethoven uns sagen? Sing es! S. 10
Lybie: Benghazi: la guerre oubliée p. 12  
(Coverfoto: SIP/MAEE)
de vote, on reste souvent entre pairs : rares - mais pas inexistants - sont ceux qui s’aventurent par exemple sur les pages Facebook de l’adver- saire et qui cherchent la discussion directe. À noter cependant que, dans bien des cas, les débats, s’ils sont me- nés, restent relativement polis et sont souvent exempts de coups bas.
Les indécis feront la différence
Selon le dernier Politmonitor pu- blié par TNS-Ilres et RTL, seuls 44 pour cent des Luxembourgeois se- raient maintenant pour l’élargisse- ment du droit de vote aux résidents étrangers, 48 pour cent seraient contre - et huit pour cent resteraient indécis. Ce sont probablement ces huit pour cent qui feront la diffé- rence - une raison de plus de chercher le débat direct et d’aller à la rencontre des indécis.
Beaucoup moins présentes que celle du droit de vote des étran- gers sont les questions concernant le droit de vote à partir de 16 ans et la limitation des mandats. Pour ce qui est de la limitation des mandats, cela peut s’expliquer par le fait que, selon les sondages, elle rassemble une ma- jorité confortable derrière elle. En ce qui concerne le droit de vote à par- tir de 16 ans, c’est le contraire : une écrasante majorité (67 pour cent se- lon le dernier Politmonitor) le rejette. À croire que le camp gouvernemental l’a abandonné faute de soutien, pour mieux pouvoir se concentrer sur la question du droit de vote des étran- gers, jugée plus cruciale.
Nombreuses sont les voix qui crai- gnent que le non à la question du droit de vote des étrangers l’emporte et que le climat social au Luxem- bourg s’envenime. Ce n’est peut-être pas faux. Néanmoins, si la question a le potentiel de dévoiler au grand jour des tensions sociétales, c’est bien qu’elles existaient avant, ces ten- sions. Heureusement qu’on en parle enfin, pourrait-on dire. Face à elles, que faire alors ? Aller à la rencontre des gens, argumenter, discuter et dé- samorcer. Quel que soit le résultat fi- nal du référendum.
Referendum 2015
Parlons-en !
David Angel
À moins d’un mois et demi du référendum, les discussions autour des trois questions entrent dans une phase décisive. L’occasion de faire le point.
Il a enfin commencé, le grand dé- bat autour du référendum du 7 juin. Plus un jour sans table ronde, prise de position ou communiqué de presse. Une des questions en particu- lier suscite des émotions : celle qui concerne le droit de vote des étran- gers résidents. Si les partisans du oui, dont la majorité s’est regroupée dans la plate-forme « Migration et intégra- tion » (Minté), ont beaucoup recours aux moyens les plus traditionnels du débat sociétal - conférences de presse, communiqués, prises de pa- role dans les médias -, les opposants à l’élargissement du droit de vote, regroupés autour d’un site internet, sont eux très actifs sur la Toile et les réseaux sociaux.
Les débuts de la campagne du « nee » ont surtout été marqués par des attaques visant des organisations ou institutions ayant un certain devoir de réserve politique, mais figurant parmi les membres de la plate-forme Minté. Entre-temps, des malentendus ont pu être résolus et les deux côtés peuvent se concentrer sur le vrai sujet du débat.
Sur les réseaux sociaux, ce sont les partisans du non qui domi- nent pour le moment. Pas un article concernant de près ou de loin les questions d’immigration, de langue ou de souveraineté nationale n’est partagé sans qu’ils ne prennent po- sition pour leur cause. Ce ne sont pas forcément les plus politisés qui s’engagent contre l’élargissement du droit de vote, au contraire : on pour- rait avoir l’impression qu’être contre est une position très populaire en ce moment.
Du côté du oui, on passe son temps à démonter les thèses et ar- guments des soutiens au non. Beau- coup de blogueurs s’impliquent dans la promotion du oui, font du « fact checking » et dénoncent les théories des adeptes du non qui circulent sur le net. Le problème est que, chez les défenseurs de l’élargissement du droit
RÉFÉRENDUM


































































































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